Sept partis politiques de l'opposition togolaise prennent position commune sur les élections législatives prévues pour le 27 octobre 2002
  Lomé, 05 octobre 2002: Dans une déclaration commune, six partis politiques de l'opposition togolaise et un groupe politique se réclamant d'un courant réformateur du RPT ont formulé des revendications sur leurs conditions de participation aux élections législatives annoncées pour le 27 octobre 2002.

Ont signé cette déclaration, dont le texte intégral est attaché á cet article, l'ADDI de M. Aimé T. GOGUE, le CAR de Me. Yawovi AGBOYIBO, la CDPA du Prof. M. Léopold Messan GNININVI, la CPP de M. Edem KODJO, le PSR de M. Tchessa ABI, l'UDS-Togo de M. Antoine FOLLY et un courant réformateur du RPT dirigé par l'ancien député RPT Maurice Dahuku PERE.

Dans une analyse pertinente se fondant sur les articles de la Constitution togolaise, les formations signataires ont qualifíé " d'irresponsable " la décision du gouvernement d'organiser des élections législatives anticipées " sans fondement légal ni contenu politique répondant aux attentes du peuple togolais ".

Tout en soulignant leur " refus catégorique du fait accompli " les signataires ont exigé le retour à l'Accord cadre de juillet 1999, la reconduction du Comité Paritaire de Suivi (CPS), l'abrogation sans condition des modifications unilatérales du code électoral consensuel, le rétablissement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la libéralisation effective de l'espace public ouvert à toutes les formations politiques et à la société civile.

Les signataires ont proclamé " leur détermination à tout mettre en œuvre pour mettre fin sans délai au système de Parti-Etat " et appelé " par conséquent, tous les corps de l'Etat à prendre date de la nouvelle situation politique créée dans le pays et à être prêts à assumer pleinement les nouvelles responsabilités qui en découlent pour eux. "

Quand bien même le ton de cette déclaration rompt nettement avec le langage feutré tenu par ces acteurs de la vie politique togolaise jusqu'à ce jour, seuls les prochaines semaines permettront de juger, si les politiciens qui se qualifiaient ou se qualifent de modérés joindront l'acte à la parole.

Coté pouvoir, on sonne un autre son de cloche. Faisant toute une autre lecture de la même déclaration, le gouvernement estime " qu'un certain nombre de partis d'opposition se disent prêts à participer aux élections législatives anticipées du 27 octobre 2002 ", réduit ces exigences à " l'abrogation du code électoral et le rétablissement de la Commission électorale (CENI) ".


 


 
 
 
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