Togo
L'ancien PM togolais Messan Agbéyomé KODJO lève le voile sur certaines déclarations antérieures sur une possible candidature d'Eyadema en 2003
  Paris, 1er janvier 2003: Dans une interview accordée au journal Reporter, l'ancien Premier Ministre togolais Messan Agbéyomé KODJO se dit n'être " guère surpris" par la modification de le Constitution togolaise. Cette modification est, selon lui " une ambition que nourrit le général Eyadema depuis belle lurette " en dépit de ses sempiternels reniements ".

Il y a là à ses yeux " un parjure et un acte de trahison supplémentaire qui alourdissent le contentieux entre Eyadema et le peuple togolais, et le jugement du tribunal de l'Histoire interviendra le moment venu ".
(…)

Messan Agbéyomé KODJO a affirmé avoir " décidé de prendre ses distances par rapport au régime togolais. il y a six mois, en voyant le danger se pointer à l'horizon et après avoir épuisé vainement toutes ses ressources pour le conjurer et pour attirer l'attention sur le complot qui était en cours de préparation contre la démocratie et le peuple togolais ". M. KODJO, qui a longtemps fait figure de dauphin de général Eyadema - entre autres fonctions en qualité de Président du Parlement et de Premier Ministre -, avait fait une rupture fracassante avec son ancien parrain fin juin 2002 et vit actuellement en exil en France.

Il a dénoncé les déclarations répétées de Eyadema de n'avoir jamais voulu le pouvoir et accusé ce dernier de vouloir au contraire faire du Togo " une monarchie constitutionnelle " s'appuyant sur un " parlement monocolore " au bénéfice de la famille Eyadema.

Dans un appel en direction des Togolais vivant au pays l'ancien Premier Ministre a lancé que " le moment est donc venu de décider soit de demeurer dans l'esclavage moderne ou de donner des ailes à notre liberté confisquée depuis la nuit des temps.

A la question de savoir si l'appel à une révision constitutionnelle ouvrant la voie à une possible candidature d'Eyadema en 2003 ne provenait justement pas de lui, M. KODJO a démenti. Selon lui, cette proposition avait été faite publiquement par Natchaba (actuel Président du Parlement) à Kpalimé à l'occasion d'une journée de réflexion organisée par le RPT (parti du général Eyadema) à la veille du 30 Août 2001. Il aurait " appuyée cette proposition pour des raisons internes à leur parti ". J'ai pris néanmoins soin d'aviser la communauté internationale et face au tollé suscité par cette imposture Eyadema, fut contraint de se défausser sur ses collaborateurs notamment son Premier Ministre de l'époque, et réaffirma sa volonté de respecter ses obligations constitutionnelles morales et politiques, .poursuit M. KODJO

L'intégralité de cette interview est disponible sous la rubrique Dossiers & Opinions.

 


 
 
 
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  Il n'y a qu'au Togo que selon Eyadema le peuple ne veut personne d'autre que lui. Partout sur le continent on observe des changements. L'exemple le plus récent nous vient du Kenya ...  
     
     
     
  Selon M. KODJO, la proposition d'une révision constitutionnelle ouvrant la voie à une possible candidature d'Eyadema en 2003 ne provenait pas de lui mais de M. Fambaré Outtara NATCHABA (actuel Président du Parlement, ndlr). Ce dernier avait publiquement formulée cette proposition à Kpalimé à l'occasion d'une journée de réflexion organisée par le RPT (parti du général Eyadema) à la veille du 30 Août 2001.  
     
     
     
 

(...) Pourquoi décider de doter le Togo d'un Sénat, alors que Eyadema se plaint tout le temps que les députés sont trop nombreux pour notre pays et trop bien payés ? Est-ce en multipliant les charges de la nation qu'il serait à même de payer régulièrement les salaires aux travailleurs aux veuves aux retraités et aux étudiants, et d'attirer les investisseurs pour créer des emplois à nos jeunes qui atteignent l'age de la retraite sans avoir jamais eu un emploi salarié?

 
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
 
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