Ouagadougou, 3 décembre 2002: En marge de la réunion
ministérielle UE-Afrique organisée le 29 novembre
2002 à Ouagadougou, la Troïka de l'UE a effectué,
ce jour, une démarche auprès du ministre togolais
des Affaires étrangères, M. Koffi PANOU. La délégation
de la Troïka de l'UE, qui était menée par M.
Carsten Staur, secrétaire d'État, représentant
la présidence danoise, et dont faisaient partie M. Ioannis
Mangriotis, Vice-ministre grec des Affaires étrangères
et M. Nielson, membre de la Commission, a transmis le message suivant:
La délégation de l'UE s'est déclarée
vivement préoccupée par le déroulement des
élections législatives du 27 octobre 2002. A son avis,
la manière dont les élections ont été
organisées ne favorise pas un processus démocratique
national et ne prépare pas des perspectives d'avenir meilleures.
S'adressant au ministre des Affaires étrangères,
la délégation de l'UE a lancé un appel aux
autorités togolaises pour qu'elles reprennent le dialogue
avec les partis d'opposition traditionnels et respectent l'accord-cadre
de Lomé (juillet 1999, ndlr.).
Dans la perspective de l'élection présidentielle
de 2003, la délégation de l'UE a souligné qu'il
était nécessaire d'entreprendre des réformes
bien avant ce scrutin afin que les candidats à la présidence,
les partis d'opposition et la société civile puissent
exercer pleinement leurs droits. La délégation de
l'UE a déclaré que tous les électeurs et les
candidats togolais devaient avoir la possibilité de participer
à l'élection présidentielle de l'année
prochaine. Elle a manifesté sa préoccupation au sujet
des amendements apportés en septembre 2002 à la loi
sur les médias et a instamment invité les autorités
togolaises à lever les restrictions à la liberté
de la presse. Elle a également demandé l'instauration
d'une commission électorale indépendante, qui serait
chargée de superviser tous les aspects de la préparation
et du déroulement de cette élection.
Enfin, l'UE a indiqué qu'elle était disposée
à apporter son soutien aux travaux de préparation
électorale, à la condition que le gouvernement togolais
prenne l'engagement sincère de créer les conditions
permettant la tenue d'élections libres et équitables.
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