Togo
Gilchrist Olympio: pas de quitus fiscal au Togo, candidature compromise
 

Lomé, 29 avril 2003: Le principal opposant au président togolais Gnassingbé Eyadéma, Gilchrist Olympio, ne peut obtenir de quitus fiscal, une des pièces obligatoires pour constituer le dossier de candidature à l'élection présidentielle du 1er juin prochain, a déclaré lundi le directeur des impôts du Togo.

M. Olympio, rentré samedi à Lomé après plusieurs années d'exil pour effectuer les formalités nécessaires à sa candidature, affirme lui-même dans une attestation sur l'honneur, dont l'AFP a obtenu une copie, ne disposer d'"aucun revenu imposable" au Togo.

"L'intéressé ne disposant pas de revenu imposable au Togo, l'administration des impôts ne saurait lui délivrer le quitus fiscal sollicité", a déclaré le directeur des impôts togolais au cours d'une conférence de presse.

"Il appartient à la commission chargée de valider les dossiers de candidature de se prononcer", a-t-il conclu.

Cette commission, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ne devrait pas se réunir avant la date limite de dépôt des dossiers de candidature, fixée au 1er mai. La CENI est composée de neuf membres, dont quatre nommés par des partis d'opposition.

M. Olympio, fils de l'ancien président président Sylvanus Olympio, assassiné en 1963, n'est pas retourné au Togo depuis 1999 pour des raisons de sécurité, selon son entourage.

Une disposition du code électoral, reprise dans la Constitution à la suite d'un "toilettage" adopté en décembre dernier par le parlement togolais, dominé par le parti au pouvoir, prévoit que tout candidat à l'élection présidentielle doit avoir résidé au Togo pendant au moins douze mois avant le scrutin, ce qui exclut théoriquement Gilchrist Olympio de la course.

Cette constitution "nouvelle formule" permet en revanche au président Gnassingbé Eyadéma de se représenter pour un nouveau mandat. Le général Eyadéma, au pouvoir depuis 36 ans, avait annoncé son intention de se retirer en 2003, conformément à l'ancienne constitution.

Il a été désigné vendredi par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti au pouvoir qu'il a fondé, comme candidat à l'élection, mais il ne s'est toujours pas prononcé officiellement sur son éventuelle candidature.


 


 
 
 
AFP
 
     
     
  "Il appartient à la commission chargée de valider les dossiers de candidature de se prononcer"  
     
     
     
  Cette commission, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ne devrait pas se réunir avant la date limite de dépôt des dossiers de candidature, fixée au 1er mai.  
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
 
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