Togo
Un mouvement de soutien à Eyadema voit le jour à Abidjan et étale ses ambitions et contradictions devant la presse
 

Abidjan, 10 mai 2003: A quelques jours des élections présidentielles du 1er juin au Togo, un mouvement de soutien à Eyadéma (MSE) présente à la presse les objectifs de leurs initiatives.

Au cours d'une conférence, les premiers responsables de cette nouvelle structure, qui se définit comme étant apolitique (sic), ont fait étalage de leurs objectifs, ambitions et contradictions.

Selon M. Kossi MONTONGU, secrétaire général du mouvement, le MSE est une structure apolitique dont le bureau est composé d'un président, d'un vice-président, d'un conseiller, d'un secrétaire général adjoint, d'un responsable de la jeunesse, d'un trésorier général et d'un responsable chargé de l'organisation. L'identité des des autres membres du bureau n'a pas été dévoilée.

M. Mutoré Alain SAMBIANI, président du MSE, a retracé sa version du parcours politique du général Eyadéma, de son accession au pouvoir jusqu'à ce jour avant de proposer en conclusion de son exposé la nécessité, selon lui, d'un maintien au pouvoir du général Eyadéma, afin de « mieux envisager le changement dans l'alternance ».

Pour ce faire, a insisté M. SAMBIANI, l'organisation après l'élection du général Eyadéma d'une conférence nationale de réconciliation doit être un impératif en vue de mieux unir les Togolais dans une vision unique de l'avenir du Togo.

Le délégué du Rassemblement du peuple togolais (RPT) en Côte d'Ivoire, M. Joseph KODOM, était naturellement de la partie.

Quand on sait que le RPT est un parti dirigé de façon centralisée et autocratique, une telle option tronquée de changement avec en bémol une "Conférence Nationale de Réconciliation" n'est probablement pas une idée née dans les têtes d'une poignée d'opportunistes vivant à Abidjan.

Est-ce là peut-être les signes avant-coureurs d'une solution post-électorale pour faciliter l'entrée dans un "gouvernement de réconciliation" d'une frange de l'opposition et appeler cette dernière à la soupe? Attendons de voir qui ira à la soupe.

A la suite de cette série d'allocutions, les journalistes présents ont tous relevé les contradictions des positions des deux premiers intervenants quand ils maintiennent que c'est l'homme Eyadéma, sa personne qu'ils défendent et non les actions, tout en se focalisant sur la candidature.

Pour les observateurs avertis de la scène politique togolaise, le parti au pouvoir et ancien parti unique du général Eyadéma n’est pas à une action commanditée et rémunérée près en matière de propagande.

Cette sortie devant la presse trahit au moins qu'à Lomé 2, on conscient que les présidentielles du 1er juin 2003 seront si transparentes que l'on prévoit par avance une "conférence nationale de réconciliation" en bonus.

 

 


 
 
 
www.togo-confidentiel.com
 
     
     
  Au cours d'une conférence, les premiers responsables de cette nouvelle structure, qui se définit comme étant apolitique (sic), ont fait étalage de leurs objectifs, ambitions et contradictions.  
     
     
     
  Cette sortie devant la presse trahit au moins qu'à Lomé 2, on conscient que les présidentielles du 1er juin 2003 seront si transparentes que l'on prévoit par avance une "conférence nationale de réconciliation" en bonus.  
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
 
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