Lomé, 28 février 2003: Le Parlement togolais
a nommé vendredi, sur proposition des partis politiques,
les membres de la nouvelle Commission électorale nationale
indépendante (CENI) chargée de la supervision et de
la transparence de la prochaine élection présidentielle
au Togo, a-t-on appris auprès de ladite institution. Cette
commission électorale comprend au total neuf membres, dont
quatre représentants de l'opposition.
Parmi les membres de l'opposition figurent trois représentants
de la Coalition des Forces Démocratiques (CFD), qui regroupe
l'ensemble des partis politiques de l'opposition "traditionnelle",
sauf l'Union des forces du changement (UFC) de Gilchrist Olympio,
qui vient de la quitter pour protester contre sa participation à
la CENI.
Sur les cinq autres, quatre sièges sont revenus au Rassemblement
du Peuple Togolais (RPT, au pouvoir), majoritaire à l'Assemblée
nationale avec 72 députés sur 81.
Le dernier siège est celui du président de la Cour
d'Appel de Lomé, "président ès qualité"
de cette commission électorale.
La CENI est officiellement chargée de la "supervision
et de la transparence de l'ensemble du processus électoral
pour garantir aux électeurs et aux candidats la libre expression
des suffrages".
Une élection présidentielle est en principe prévue
en 2003 au Togo, alors qu'une modification constitutionnelle récemment
adoptée par les députés permet au président
Gnassingbé Eyadéma de se présenter pour un
nouveau mandat.
Le général Eyadéma, au pouvoir depuis 36 ans,
a en plusieurs occasions annoncé son intention de se retirer
en 2003, conformément à un accord passé avec
l'opposition en juillet 1999.
Le président togolais ne s'est pas encore prononcé
officiellement sur son éventuelle candidature depuis la modification
de la constitution, fin décembre.
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