Lomé, 7 février 2003: L'Union des Forces du
Changement (UFC), principale formation politique d'opposition togolaise,
a qualifié vendredi de "pure provocation"
les modifications apportées par les députés
togolais au code électoral.
Jeudi, le Parlement togolais a adopté la modification de
certaines dispositions du code électoral du Togo, confiant
notamment l'organisation des scrutins au ministère de l'Intérieur.
Dans un communiqué transmis à l'AFP à Lomé,
l'UFC estime que les "actes actuels du régime procèdent
de la pure provocation et n'iront pas loin. Les autorités
togolaises nous contraignent à l'affrontement. Il aura bientôt
lieu".
"Notre position est claire: la prochaine élection
présidentielle sera libre, transparente, équitable,
démocratique et surtout sans exclusion ou n'aura pas lieu",
ajoute le communiqué.
Selon la nouvelle loi, "le ministère de l'Intérieur
est chargé de l'organisation des différentes consultations
référendaires et électorales" et la
Commission électorale nationale indépendante (CENI),
"autorité administrative indépendante est
chargée de la supervision et de la transparence de l'ensemble
du processus électoral pour garantir aux électeurs
et aux candidats, la libre expression des suffrages".
Pour le président de l'Assemblée nationale togolaise
Fambara Ouattara Natchaba, cette nouvelle loi permettra de "simplifier
l'organisation des scrutins, de renforcer et de rendre plus opérationnelle
la commission électorale".
Elle "introduit des innovations importantes qui ont pour
objet de clarifier les règles du jeu, d'éviter des
blocages et de garantir aux candidats les voies de recours en cas
de contestation de l'une des phases du processus électoral",
a déclaré M. Natchaba.
Elaborée en avril 2000, la loi électorale avait été
déjà modifiée en mars
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