Ouagadougou, 7 Novembre 2002: Les Togolais étaient
aux urnes dimanche dernier pour désigner les futurs députés,
qui auront la charge d'agir en leur nom pour les cinq ans à
venir. Cette consultation était des plus attendues et elle
devait produire le miracle de la réconciliation. Et comme
il fallait s'y attendre, le miracle ne s'est pas produit. En lieu
et place, ce fut un mirage.
Les Togolais sont de nouveau au point de départ. Les principales
formations politiques ont boycotté le scrutin. La consultation
n'avait donc plus de sens et on en arrive à se demander aujourd'hui
pourquoi le pouvoir en place a organisé des élections
anticipées, si c'est pour aboutir à ce même
résultat.
En effet, la configuration de la future Assemblée sera très
peu différente de la précédente, qui n'était
rien d'autre qu"un machin" aux mains du Rassemblement
du peuple togolais.
On peut donc se hasarder à écrire que le pouvoir
en place à Lomé a manqué de logique. L'annonce
d'élections anticipées signifie l'existence d'une
crise grave dont la résolution passe par l'implication de
tous les acteurs politiques. Or, le régime a plutôt
durci le ton en procédant à des relectures unilatérales
des textes fondamentaux. La manoeuvre a donc accouché d'une
souris.
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