Lomé,
31 décembre 2002: Lors de son Conseil des ministres de
septembre dernier, l'Union économique et monétaire ouest
africaine (UEMOA) avait donné au gouvernement togolais jusqu'au
31 décembre 2002 pour mettre en place une Cour des comptes
et se mettre ainsi en conformité avec les statuts de l'UEMOA.
Profitant de la diversion créée par la crise ivoirienne,
cette date limite est passée sous silence. Par hasard ou à
dessein?
Prévue par les statuts de l'Union économique et monétaire
ouest africaine (UEMOA), une Cour des comptes " prend en compte
l'ensemble des opérations financières de l'Etat (gestion
des deniers publics, gestion des biens et patrimoines de l'Etat
et des collectivités locales) et vérifie la fiabilité
et la régularité des comptes. Elle est une juridiction
financière chargée du contrôle des comptes de
l'Etat et est régie par les règles de la comptabilité
publique.
En réalité l'existence d'une telle institution de
contrôle et de régulation est expressément prescrite
par la Constitution togolaise de septembre 1992. Au terme de la
Constitution, la Cour des comptes a principalement une fonction
de contrôle. Elle vérifie si les dépenses de
l'Etat sont ordonnancées et exécutées selon
les textes. De plus, une telle Cour des contre- vérifications
et, si nécessaire, formule des recommandations pour améliorer
la gestion des deniers publics. Elle veille surtout à assurer
la transparence des comptes de l'Etat.
En lieu et place de l'installation d'une Cour de vérification
des comptes pour entrer en conformité avec la constitution
togolaise, c'est plutôt la Constitution togolaise qui est
modifiée en 34 articles.
A quand donc une Cour des comptes au Togo? A moins que le gouvernement
togolais est peur de la transparence.
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