Lomé, 26 juillet 2002: Des journalistes ayant pris
part à la 3ème rencontre du Réseau des médias
francophones du Sud (MEDIAF) à Lomé ont demandé
la libération de Basile AGBOH, directeur de publication du
journal Akéklé (Scorpion), incarcéré
le 5 juin pour atteinte à l'honneur du Colonel Ernest GNASSINGBÉ,
fils du chef de l'Etat togolais, GNASSINGBÉ Eyadema.
Dans un document intitulé "Déclaration sur
la situation de la presse au Togo", qui a recueilli la
signature de 24 participants, les journalistes affirment être
"particulièrement préoccupés par la
situation générale de la presse togolaise et ses relations
tumultueuses avec les pouvoirs publics".
Ils souhaitent, à ce propos, un assainissement rapide des
rapports entre le gouvernement togolais et la presse afin que celle-ci
puisse apporter pleinement sa contribution à l'avènement
d'une société de démocratie et de libertés.
Par ailleurs, l'Union des éditeurs de presse de l'Afrique
centrale (UEPAC), par un communiqué de son président
Pius Njawé présent à la rencontre du MEDIAF,
"s'inquiète de la dégradation constante de
l'état de la liberté de la presse au Togo".
L'UEPAC rappelle que "l'incarcération et l'interpellation
d'un journaliste dans l'exercice de son métier, constituent
une atteinte grave à la liberté de la presse".
L'UEPAC souligne en outre que ces actes sont "un frein au
développement et à l'épanouissement de la presse
dans le pays". Elle sollicite la libération de Basile
Agboh et demande au gouvernement togolais de mettre un frein "au
harcèlement permanent des journalistes".
Basile Agboh a été incarcéré pour avoir
écrit dans une édition de son journal que le Colonel
Ernest Gnassingbé a menacé de mort l'ex-Premier ministre
togolais, Agbéyomé Kodjo. L'officier a alors porté
plainte. Le journalise est depuis le 5 juin en détention
préventive en attendant son procès.
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